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Une femme m'apparut

À l'affiche : | Article 9 |

Octobre 2018|

 

Redécouvrez vos

classiques Lire c’est rêver tout éveillé.

J’aimerais porter à votre choix une lecture des plus romantique et poétique. C’est celle de Pauline Mary Tarn, mieux connue sous le pseudonyme de Renée Vivien.


Renée Vivien est née sous le patronyme de Pauline Mary Tarn. Née le 11 juin 1877 à Londres, elle est morte le 18 novembre 1909 à Paris et fut surnommée « Sapho 1900 ». Elle est une poétesse britannique de langue française du courant parnassien de la Belle Époque. Le prix Renée-Vivien est décerné annuellement en son honneur.

 

Le saviez-vous ? Une femme m'apparut


Pauline Mary Tarn (Renée Vivien) est la fille d'une Américaine et d'un Britannique fortuné (John Tarn) qui meurt en 1886, lui laissant un héritage qui la met à l'abri du besoin. Elle aime voyager à travers le monde : le Japon, Mytilène et Constantinople demeurent ses destinations préférées. Elle vit une relation orageuse avec Natalie Barney, qu'elle quitte, trouvant ses infidélités accablantes.


En revanche, sa liaison avec la richissime baronne Hélène de Zuylen lui offre l’équilibre émotif et une stabilité qui sont bénéfiques à sa création littéraire. Elle et la baronne rédigeront même quatre ouvrages en collaboration, sous le pseudonyme collectif de Paule Riversdale.


Au cours de sa brève vie, Renée publie son premier recueil sous le nom de plume « R. Vivien », nom qui devient, au fil de ses publications « René Vivien » puis enfin Renée Vivien. Prolifique, elle a été surnommée la « Muse des violettes », pour son amour de cette fleur (et de la couleur violette), dont l'obsession est une évocation de Violet Shillito, son amie d'enfance décédée en 1901, même année qui vit paraître son premier recueil de poèmes, Études et préludes. Ses vers suivants, y compris des sonnets et des hendécasyllabes, rappellent ceux de Baudelaire et de Verlaine chantant les amours lesbiennes. Sa poésie, d'une nature autobiographique à peine voilée, suscite, comme les œuvres de Natalie Barney, un intérêt croissant au sein d'un public grandissant. Àprès une fin de vie difficile (1909) et remplie d’alcool, de drogue et de maladie, elle est enterrée dans le quartier où elle a vécu, au cimetière de Passy. Sa tombe, située non loin de celle de Natalie Barney, est constamment fleurie, preuve que sa figure et son œuvre continuent de susciter une intense ferveur.


Ce roman autobiographique est tout du long un éloge à la beauté, la sensualité, l’amitié-amour et la découverte d’une sexualité désirée. Cette poésie est appréciée par tous ceux qui ont le cœur et l’esprit ouverts vers ce qui fait réellement la vie.

 

De Renée Vivien

Par un soir indécis, l’Annonciatrice vint vers moi.

Le visage de l’Annonciatrice était mystérieux et troublant comme celui du San Giovanni de Léonard.

« J’ai pitié de toi, » me dit-elle, « parce que tu n’as point encore souffert. »

Je ne la comprenais qu’à demi. J’étais très jeune.

« J’ai pitié de ton cœur vide, » me dit-elle encore.

Tranquille, je l’écoutais.

« Je te conduirai vers Lorély.

— Qui est cette Lorély ? »

Je parlais avec une curiosité légère.

« Lorély est la prêtresse païenne d’un culte ressuscité, la prêtresse de l’amour sans époux et sans amant, ainsi que le fut jadis Psappha, que les profanes nomment Sapho. Elle t’enseignera l’immortel amour des amies.

— Est-elle belle ? » questionnai-je.

« Undine elle-même ne fut point aussi cruellement et suavement blonde. Lorély a des yeux d’eau glacée et des cheveux de clair de lune. Tu l’aimeras et tu souffriras de cet amour. Mais jamais tu ne regretteras de l’avoir aimée. »

San Giovanni l’avait dit : j’avais le cœur vide. Et je ne craignais point encore la venue de l’amour.

 

Quelques-unes de Vous avez aimé lire cette poésie ?

ses œuvres

Voici quelques recueils de poèmes et de proses poétiques que j’ai appréciées lire et aimées. J’espère qu’elles vous feront à vous aussi, de belles soirées d’hiver au coin du feu

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